Ce 13 octobre, pendant la Mediation Week 2023, aux côtés de Me Ludmila BULGAR, j'ai échangé avec des collègues médiateurs, avocats, coach, assistants sociaux sur comment gérer les émotions fortes des familles qui nous consultent. Le conflit familial déclenche le système de l’attachement qui s’active en période de stress (interne ou externe). Pour revenir à une négociation raisonnée, plusieurs possibilités se présentent à nous :
1. séparer les participants et s’entretenir individuellement avec chacun d'eux. C’est le principe du caucus ou de l’aparté. Après ces discussions où les participants se sentiraient entendus et compris, la réunion continuerait avec deux personnes plus apaisées. Le prix de cet apaisement est la perte de l’occasion d’entendre ce que l’autre a à dire.
2. calmer le jeu en rappelant le respect des tours de parole et des règles de communication, comme, par exemple, parler courtois, ne pas parler de l’autre, parler en "je". Le coût de cette deuxième méthode d’apaisement est la suppression des émotions de chacun. En plus, les participants se croiront devant un maître d’école qui leur tape sur les doigts.
J'ai choisi de présenter comment nous pourrions aider les participants à comprendre la part de responsabilité de chacun dans l’interaction et arrêter la spirale « À qui la faute ? », chacun de son côté. Cela veut dire : reformuler continuellement les propos de chacun, nommer les émotions visibles mais aussi celles plus en retrait, ainsi que les besoins sous-jacentes (et pas seulement les intérêts), mettre tous ces éléments en relation et ainsi donner de la cohérence à l’interaction.
Tous mes remerciements au Cabinet d'avocats B.U.L. pour leur chaleureux accueil dans leurs locaux de l'Avenue de la Toison d'Or 67 à 1060 Bruxelles et à l'UBMP-BUPB-BUPM - Union Belge des Médiateurs Professionnels pour son support logistique.
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